2020 au domaine Georges Roumier, comme dans d’autres domaines bourguignons que nous vous avons présentés, est un millésime magnifique par son équilibre entre maturité et fraîcheur des vins.

Cette année, nous n’avons pas eu l’occasion de les goûter au domaine mais voici comment Christophe analyse très précisément son millésime :

 

  • Hiver 2019-2020 encore une fois doux. La température moyenne d’octobre 2019 à mars 2020 est +1,3°C par rapport à la normale, et la température la plus basse de l’hiver est à -4,8°C.
  • Sur la période octobre à mars nous avons reçu 90 mm de pluies par rapport à la normale, ce qui constitue une différence de taille avec 2019 qui affichait un déficit de 76 mm sur la même période.
  • Le débourrement commence avec 8-10 jours d’avance par rapport à 2019 et près de 3 semaines par rapport à 2018.
  • Les faits marquants de 2020 sont la très faible pluviométrie, avec seulement 35 jours de pluies de plus de 1 mm sur avril à septembre, associée à 3 épisodes caniculaires (fin juillet, mi-août et début septembre) et 27 jours où la température a dépassé 30 °C.
  • De plus, l’année bat des records en nombre d’heures d’ensoleillement avec 1573 heures entre avril et septembre (normale de 1981 à 2010 = 1299 h).
  • Entre avril et septembre, nous recevons 215 mm de pluies (normale = 405 mm) et la température moyenne atteint 18,5°C (normale = 17°C).
  • Les gelées matinales des 25-27 mars et 1er-4 avril n’auront pas d’occasionné de dégâts significatifs.
  • Floraison éclair et très précoce : début de floraison le 19 mai, fin de floraison le 28 mai.
  • Vendanges du 29 août au 3 septembre sous le soleil et une météo chaude et sèche. Par chance, nous recevons quelques mm de pluie 2 jours avant le début des vendanges, insuffisants mais assez quand même pour réduire le stress hydrique.
  • Récolte moyenne de 26 hl/ha, inférieure de 30 % à la moyenne calculée sur 20 ans.
  • La vendange est de très belle qualité, parfaitement mûre aussi bien en sucres qu’en polyphénols (pigments et tanins), gage de bons niveaux d’extrait sec.
  • La grande surprise fut de trouver d’excellents niveaux d’acidité tartrique ainsi que des pH relativement bas compte tenu du contexte de maturation des raisins dans la chaleur, l’ensoleillement généreux et la sécheresse de l’année.
  • En conséquence, la décision fut prise de ne pratiquer que très peu de pigeages et de préférer des cuvaisons de durée normale avec remontages.
  • Les couleurs apparaissent très vite et sont de très belle nuance, les tanins sont charnus, et les niveaux d’alcool (de 12,8° à 13,8°) plus élevés que la moyenne, mais moins hauts que ceux de 2018 ou 2019.
  • Elevage en fûts, mise en bouteilles en avril 2022.
  • Les vins reflètent leurs terroirs avec puissance et offrent des fins de bouche tout en précision, avec une belle longueur, les tanins sont charnus sans dureté et l’acidité apporte de l’énergie à tous les vins du millésime.
  • C’est très tentant de comparer les 2020 aux 2005 ou aux 1996 qui offrent l’un comme l’autre des vins de densité similaire. Malgré tout, la grande différence gustative des 2020 est attachée à la parfaite maturité des tanins qui leur confèrent plus d’onctuosité et de toucher que les 2005 ou 1996.

Quant à nous, notre redoutable problème sera le partage des bouteilles.
Outre nos critères habituels (ancienneté et diversité des achats chez nous), Christophe, avec insistance, nous a recommandé d’essayer de ne vendre les bouteilles qu’à des personnes qui les boiront !